Lettre à moi-même

Il faut que tu changes, il faut que tu t’endurcisses,

Réveil en transe, la vie est un supplice.

Une fois que tu l’as compris, c’est moins dur à porter,

Amis, ennemis, étrangers, soumis à la même fatalité.

T’attends toujours un signe qui viendra pas,

Tu voudrais que le ciel s’excuse,

Sache que ça n’arrivera pas

Partout la haine fuse,

Et je crois que ça changera pas,

Ils s’en foutent de ta souffrance,

Chacun la sienne, le monde est immense.

Alors n’attends jamais rien de personne,

Ne lâche rien avant que ton heure sonne,

Accepte ton sort mais essaye de le changer,

Cette putain de fatalité, rappelle lui de se faire enculer.

Bats-toi mais sans jamais être injuste,

Chacun ses démons et ses combats,

Chaque épreuve te rendra plus robuste,

Et un jour, tu t’en souviendras même pas.

Le monde est un grand hasard,

Mais tout n’est pas si noir,

T’es en vie si tu te lèves avec la dalle.

Tout va bien si tu distingues encore le bien du mal.

Quel chemin depuis que tu pleurais dans les chiottes du lycée,

Tu t’es jamais laissé faire, et tu les as presque oublié.

Ces visages rieurs, ce corps que tu haïssais,

Quand tu as promis que le monde t’appartiendrait.

Ne te perds pas, ta famille souffrirait trop

Marche droit, même si tout tangue sur ce bateau

La vie t’as bien baisé, rends-lui la pareille,

Ne t’arrêtes pas, tu reverras un jour le soleil !

Qui sait ce qui t’attends, la vie est longue,

Cesse de tout prévoir  à chaque seconde.

Le réel te rattrapera, y’a pas grand chose à faire,

A part continuer à rire pour énerver la misère,

Et remercier chaque jour le ciel  d’être en vie !