L’astre suprême vacille comme mon cœur hésitant,
Devant l’immensité du ciel, j’oublie le temps.
Incapable de comprendre ma propre apathie
Me voilà perdue au milieu de cette aporie,
Phénix aux ailes carbonisées, car j’ai voulu atteindre la cime,
Petit être désorienté, je tente de me sauver par mes rimes.
Mais mon monde tournoie, et j’en ai la nausée.
Mes pieds s’emmêlent, je ne sais plus quelle est ma destinée.
Je ne sais plus ni souffrir ni aimer, mes affects sont paralysés.
J’ai même oublié ce que c’était d’espérer.
De nouveaux jours se lèvent sur cette ville de malheur,
Sortie de mon cauchemar, je me réveille en stupeur,
Dans une chambre qui n’a jamais été la mienne,
Dans une vie où tous me méprennent,
Toujours aussi seule, toujours aussi vide,
Traversant, pieds nus, un désert aride,
A la recherche d’une oasis…